Résumé : Insolent et imbu de lui-même, Samuel, jeune étudiant fêtard, victime de
ses excès, se retrouve plongé dans le coma. Il se réveille au XIXe siècle dans
le corps de Clémence une jeune bourgeoise parisienne aux antipodes de sa
personnalité et doit, bien malgré lui, s’adapter à cette nouvelle existence.
Mais pour combien de temps ?
Et surtout, où se trouve Clémence
dont il a usurpé l’identité ? C’est justement la question que se pose cette
dernière, en ouvrant les yeux dans une chambre d’hôpital au XXIe siècle.
Vice Vers’Âmes est un one-shot publié par
Muriel Rawolle en autoédition. Ce
livre d’un peu moins de 350 pages, coûtant 19€
en grand format et 9,99€ en Kindle,
est un grand format aux pages bien remplies.
L’histoire commence tout d’abord
avec Samuel, un jeune adulte agaçant,
sûr de lui-même et qui cherche constamment à assurer sa virilité et sa supériorité
auprès de la gente féminine. Autant dire que dès les premières lignes, le ton
est donné et l’impression pas très attrayante. Cependant, il est bien forcé d’évoluer
quand il se retrouve propulsé au XIXe siècle. On découvre là un jeune homme plein de ressources, toujours
sûr de lui-même certes, mais qui essaye
sincèrement de changer la condition de la pauvre Clémence. De fait, j’ai
finis par apprécier ce personnage et à me captiver pour ses aventures.
Clémence, quant à elle, est une jeune femme collée aux mœurs de l’époque
mais atteinte du syndrome de Tourette.
Si j’ai trouvé ce détail intéressant, je déplore cependant son trop peu d’apparition
une fois arrivée au XXIe siècle. Point central quand elle est à son époque, ce
syndrome disparaît presque totalement par la suite. J’aurais aimé, au
contraire, en voir son développement et plus d’approfondissement (d’ailleurs, d’un
point de vue scientifique, n’est-ce pas Samuel qui aurait dû se retrouver atteint
de ces crises ? Mais ce n’est qu’un détail.) Le personnage de Clémence est
très intéressant mais peu aussi un peu paraître timorée. Il faut dire que sa
condition au XIX n’est pas enviable et elle ne sait rien de la gente masculine.
J’ai elle aussi beaucoup apprécié son
évolution, son épanouissement dans le monde actuel.
Qu’attendais-je de ce livre ?
J’y attendais notamment une réflexion sur la condition féminine et masculine à
deux époques différentes. Le syndrome de
Tourette a été une agréable surprise : ce n’est pas tous les jours que
l’on croise cette maladie dans les romans (Young-Adult d’autant plus). La réflexion quant à la condition féminine
est en effet avancée mais de manière assez subtile, au travers des yeux de
Samuel. L’autrice n’a pas eu pour but d’en faire toute une plaidoirie mais de l’amener
au travers de l’ahurissement dans les yeux de Samuel.
De plus, l’autrice s’est extrêmement documentée pour écrire ce roman et cela
se sent. Elle nous apporte des petits détails que j’ai trouvés très intéressant,
notamment sur l’époque XIXe siècle. J’ai appris beaucoup de chose pendant ma
lecture, sans gros paraphe de savoir mais là encore, apporté de manière fine, à
l’aide de petites notes de page.
L’écriture est fluide et le langage très hétérogène. Il est en effet soutenu
quand nous sommes avec Clémence et très
familier avec Samuel (ce qui, de manière personnelle, m’agace profondément
mais correspond bien au personnage). Le
rythme de l’histoire est léger, le ton parfois humoristique. L’alternance des points de vue donne un
rythme captivant au roman et nous invite à poursuivre notre lecture.
Conclusion
Voici donc un livre très
documenté, fluide, léger mais qui amène néanmoins et finement, une réflexion
sur différent aspect. J’ai beaucoup apprécié cette lecture. J’ai trouvé ce
roman intéressant, travaillé et très appréciable.
Amateurs d’historiques, avec un poil de fantastique, je vous recommande
ce livre.
Je tiens à remercier l’autrice
pour sa confiance et la découverte de son livre
Pour le coup, je n'étais pas forcément attirée par la couverture, mais le résumé m'a tout de suite beaucoup plu et ton avis me confirme carrément qu'il vaut le coup d'oeil !
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