Un livre qui se dévore
Parfois, il faut savoir prendre du recul. Il faut savoir combattre. Combattre la maladie et soi-même. Trouver la force en soi de se relever avant qu’il ne soit trop tard. C’est ce que Laure a décidé de faire. Elle a décidé de vaincre l’anorexie…
Jour sans faim est le premier roman de Delphine de Vigan, publié dans l’édition de poche J’ai lu. C’est un petit roman d’histoire de vie de 130 pages environ.
L’histoire se déroule en grande partie dans l’hôpital où Laure, notre protagoniste, séjourne dans le but de vaincre son anorexie. On ne découvre le prénom de Laure que plus tard dans le roman. Au début, on nous décrit l’image d’une jeune fille que l’on s’imagine très maigre et désespérée. Laure est en effet un personnage vraiment très attachant et plein de profondeur, dont sa tristesse, son sentiment d’être perdu, son appel à l’aide, sa candeur, sa fragilité et sa persévérance nous saisit. Nous nous attachons à cette jeune fille qui semble perdue, dépassée par les évènements et qui ne sait plus que faire. Petit à petit, au cours du livre, nous semblons découvrir quelques raisons qui a poussé Laure à commencer sa grève de la faim. Nonobstant, elle-même ne découvrant jamais la réponse, nous ne pouvons qu’émettre des suppositions.
Delphine de Vigan nous apporte un récit avec un narrateur externe, rédigé à la troisième personne du singulier. Les phrases sont courtes et les chapitres découpés en de nombreux paragraphes, renforçant l’émotion du texte. Il n’y a pas de suspense : nous lisons la vie de Laure à l’hôpital, sans autre formalité, les rencontres qu’elle y fait, son combat. Nous plongeons dans son passé comme dans son présent car Laure se remet en question, se remémore des souvenirs qui font mal et qui surgissent de sa mémoire.
C’est donc un beau roman que nous avons là, plein d’espoir et d’un combat pour vivre. Cependant, Jour sans faim n’est pas le meilleur roman de Delphine de Vigan. Toute personne désintéressée de ce sujet pourrait en effet rapidement refermer le livre et laisser Laure à son combat. Le style aurait pu être plus captivant cependant qu’il convient parfaitement à la situation. Je recommande ce livre à toute personne, pour un agréable moment.
Après avoir lu "Les heures souterraines", j'ai trouvé "Jours sans faim" dans la bibliothèque de ma mère et c'est sans hésiter que je l'ai commencé.
RépondreSupprimerJ'ai trouvé ce livre très émouvant, impressionnant ce combat, avec de très belles phrases...
Merci encore à toi pour m'avoir fait découvrir cette auteure !