Résumé : « Mes erreurs sont tout ce qu’il me reste – Ciwen »
L’horreur
et la violence côtoient la féérie et la beauté. La magie et les combats forgent
la réalité au jour le jour. Tandis que les légendes et mythe résonnent dans
l’inconscient collectif comme des promesses d’un jour meilleur, tel la mystique
roche des âges que Ciwen, un mage de foudre, recherche désespérément.
Dans
une existence où le macabre est un lot quotidien… Quel est le sens de la
vie ? Quelle signification mettre à des concepts comme l’amour et la
haine, ou la guerre et la paix ? Comment les définir, et les
dépasser ? Tant d’éternelles énigmes qui se posent à chaque instant,
depuis la nuit des temps.
Les
réponses apparaissent toujours dans le noir, tels des lucioles fuyantes.
La
Roche des Âges est
le premier tome des Royaumes démoniaques
de Christopher Evrard. Un roman autoédité
de dark fantasy de presque 400 pages coûtant 16.00 €
Tout
d’abord, un point mérite d’être fait sur l’objet livre en lui-même. La
couverture est sombre et peut-être pas des plus attrape l’œil mais je trouve
que ce style a quelque-chose de peu fréquent (et correspond très bien à cette
histoire). De plus, l’objet livre en lui-même est très attrayant : la couverture est douce et les pages sont
aérées et très agréables à lire. D’autant
plus que sont clairsemées des illustrations. Les chapitres, d’une
cinquantaine de page chacun, comportent un petit alexandrin au départ. Il y
aurait eu moyen, à mon humble avis, de les découper car, au sein d’un même
chapitre, on alterne de point de vue. Ces changements sont marqués par des
espacements et ceci permet de faire une pause (pour les gens qui, comme moi, n’aiment
pas s’arrêter au milieu des chapitres).
Le tout fait que le livre est très
aéré et très agréable à lire.
Nous
découvrons donc le personnage principal : Ciwen, un héros peu commode auquel j’ai eu du mal à m’attacher. Aux
premiers abords : bougon, rustre, du genre Je-fonce-dans-le-tas-je-tue-tout-le-monde-et-je-réfléchis-après… Forcément,
pas la meilleure des premières impressions. Je vous rassure, il s’améliore. Cynique, d’un tempérament explosif, j’ai
finis par m’attacher à ce personnage, à son histoire, à ses capacités, à ses
mésaventures. A la fin de ce livre, je ne sais trop si Ciwen est véritablement
ce qu’on appelle un « anti-héros » ou un héros. A l’instar des autres
personnages secondaires qui ponctuent l’histoire, il y a peu de manichéisme dans cette histoire, ce qui ne la rend
que mieux ! Ce que je retiens, c’est que Ciwen est le genre de personnage principal que je ne croise pas souvent
au détour de mes lectures (mais je lis peu de Dark Fantasy aussi, il est
vrai.)
J’ai
mis un peu de temps à rentrer dans le livre. Un prologue abstrait et un premier chapitre assez laborieux :
long, trop de détails à mon goût et avec beaucoup de rallonge. Ma première
impression a donc été un style d’écriture assez lourd. Comme je le disais
ci-dessus, j’y ai trouvé beaucoup de rallonges qui cassent le rythme et alourdissent
les scènes. S’il y a des dialogues, ils sont bien moins nombreux que dans d’autres
livres, Ciwen n’étant pas le personnage le plus causant. Un choix qui rend un
récit plus long à lire (pas ennuyeux, juste qu’il y a beaucoup de lecture ^^)
et nécessite une grande fluidité dans son écriture. D’où, à mon sens, les
rallonges qui alourdissent le récit et en pénibilisent particulièrement le
début, cassant le rythme. Ceci pourrait en rebuter plus d’un. Et cela serait
dommage car j’ai beaucoup apprécié cette
lecture, l’ambiance sombre et le monde construit par l’auteur.
Vous
l’aurez donc compris : pour les lecteurs qui n’aiment pas les descriptions
et les pages de narration, ce livre risque de ne pas vous convenir. Attention,
je ne dis pas que ce livre manque d’action, loin de là. Celles-ci ponctuent l’histoire
et le rythme est assez rapide. L’écriture
de l’auteur est travaillée et cela se sent.
Heureusement,
je suis parvenue à rentrer dans l’histoire. J’ai été surprise par la quête
première, finalement assez facilement et surtout très rapidement atteinte. Le but du livre est ailleurs, mais pour le
découvrir, il vous faudra le lire.
L’univers
construit par l’auteur a su me captiver. Nous y retrouvons différents peuples,
tous très bien construits et avec de petits détails personnalisés de l’auteur. L’intrigue est bien travaillée, attrayante
et habilement dirigée.
De
ma chronique, peut-être ne ressort-il pas exactement mon ressenti. Je peine en
effet à mettre des mots sur celui-ci. L’expérience
de cette lecture a été atypique. Comme je le disais un peu plus haut, Ciwen
n’est pas un héros comme j’ai l’habitude de croiser. De fait, c’est un peu tout
l’univers de l’auteur qui est, pour moi, inhabituel. Les codes sont empruntés à
différents styles, le tout est mélangé et donne… quelque-chose de différent. Je
ne saurais mettre de mot sur ce ressenti particulier. Je ne m’attendais pas à
ça, c’est innovant. Ce premier tome est
assez heurtant et nous interroge. Je sais que j’ai apprécié ma lecture mais
peut-être ma chronique est-elle écrite trop à chaud pour définir clairement mon
ressenti.
En conclusion
Si
vous cherchez quelque-chose de différent, ce premier tome pourrait être votre réponse.
Loin du traditionnel, la patte personnelle de l’auteur surprend. On y rentre
dedans, ou pas. Il est cependant indéniable que malgré, selon moi, les
rallonges par moment, l’auteur nous propose un récit travaillé et possède un
imaginaire débordant ! Ce livre vaut le détour.
Je
remercie l’auteur pour sa confiance et pour cette lecture.
C'est vrai que la couverture est très sombre, mais justement elle donne le ton et elle m'attire tout de suite, ce que confirme d'ailleurs ton avis !
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