mardi 30 août 2011

Tout près le bout du monde, Maud Lethielleux





Quatre personnages, quatre secrets. Trois enfants, une adulte. Quatre personnes qui vont se retrouver à La ferme du bout du monde et qui vont d’avoir apprendre à se connaître. Quatre personnes brisées par la vie et qui vont devoir se redresser pour se battre…

Tout près le bout du monde est un livre de Maud Lethielleux d’un peu plus de 500 pages et qui laissent la parole à trois enfants de 10 à 17 ans.
En effet, nous avons entre les mains 3 journaux intimes qui retracent la vie de ces jeunes chez Marlène.
Marlène n’est pas vraiment une éducatrice, c’est une jeune femme que la vie a trahi, il y a longtemps, et qui veut aider les jeunes à se remettre dans le droit chemin. Marlène écrit elle-aussi mais nous ne lisons pas son journal, nous la découvrons au travers des journaux des trois héros et nous apprenons lentement qui elle est. C’est la première fois qu’elle accueille des jeunes, elle n’est donc pas vraiment expérimentée. C’est vers la fin que nous découvrons son lourd secret bien que nos questions sur Marlène ne reçoivent pas toutes de réponse à la fin du livre.

Le roman commence avec Malo. Malo est un petit garçon qui vit chez sa mère, et de père inconnu. Il est constipé. Il est vrai qu’au début, nous ne comprenons pas vraiment quel est le problème de Malo, ce gamin de 10 ans un peu perdu et si attachant, et nous pensons bien que cela va au-delà d’une « simple » constipation. Peu à peu, nous commençons à comprendre mais l’auteur maintient le suspens longtemps avant de dire explicitement pourquoi Malo est là.
Puis vient Djoul. Djoul, ce n’est pas son vraiment nom. Elle, contrairement à Malo, on comprend rapidement pourquoi elle est là. C’est un personnage vraiment renfermé, qui parle à bas mot, que la vie a complètement fauché et qui met beaucoup de temps à se relever. Elle recherche désespérément l’amour de sa vie et si elle finit par commencer à revivre, ce n’est que grâce à Solam.
Solam est un gars qui se la joue gros dur et qui est rempli de colère. Son problème reste vraiment obscur longtemps avant d’éclater, comme ça. Solam déteste tout le monde et pourtant, c’est lui qui finit par aider tout le monde. Sous ses airs de gros dur, il a un cœur gros comme le monde. Il est le premier à découvrir le problème de tout en chacun et c’est souvent avec sa partie que nous découvrons la vérité. Son journal est en réalité une correspondance avec Marlène, mais à sens unique. Il est « vénère », il va « tout péter » et « se barre rapidement de chez toi, mamie ». Autant dire qu’il est plutôt direct et pas toujours poli mais c’est un personnage très attachant que l’on apprend à connaître.

C’est tout d’abord le titre qui m’a attiré vers ce livre puis la quatrième de couverture, absolument trompeuse sur le livre. Je ne m’attendais absolument pas à ça et j’ai vraiment été surprise… en bien.
Ce livre ne se contente pas d’effleurer la surface des personnages et de leurs problèmes, il creuse vraiment jusqu’au bout, brise lentement la carapace de chacun. Les personnages évoluent vraiment le long du roman et il est très intéressant de voir l’avis de chacun pour une même chose.

Malgré quelques longueurs, j’ai vraiment été absorbée par ce livre bourré de sentiments contradictoires. Je me suis attachée aux personnages et j’ai eu envie de les découvrir toujours plus, de les aider à surmonter leurs épreuves.

Pour conclure, ce livre est une petite merveille pour une lecture agréable, bourrée de sentiments, intéressante tant du point de vue des personnages, des secrets, de l’histoire que de la capacité d’écriture et du suspens quant aux véritables raisons de leur présence à la ferme.
Je recommande ce livre pour toutes personnes cherchant un livre qui change, sensibles à l’émotion et aux problèmes des autres.

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