dimanche 10 février 2019

Les Royaumes Démoniaques, tome 1 : La Roche des Âges de Christopher Evrard



Résumé : « Mes erreurs sont tout ce qu’il me reste – Ciwen »
L’horreur et la violence côtoient la féérie et la beauté. La magie et les combats forgent la réalité au jour le jour. Tandis que les légendes et mythe résonnent dans l’inconscient collectif comme des promesses d’un jour meilleur, tel la mystique roche des âges que Ciwen, un mage de foudre, recherche désespérément.
Dans une existence où le macabre est un lot quotidien… Quel est le sens de la vie ? Quelle signification mettre à des concepts comme l’amour et la haine, ou la guerre et la paix ? Comment les définir, et les dépasser ? Tant d’éternelles énigmes qui se posent à chaque instant, depuis la nuit des temps.
Les réponses apparaissent toujours dans le noir, tels des lucioles fuyantes.

La Roche des Âges est le premier tome des Royaumes démoniaques de Christopher Evrard. Un roman autoédité de dark fantasy de presque 400 pages coûtant 16.00 €

Tout d’abord, un point mérite d’être fait sur l’objet livre en lui-même. La couverture est sombre et peut-être pas des plus attrape l’œil mais je trouve que ce style a quelque-chose de peu fréquent (et correspond très bien à cette histoire). De plus, l’objet livre en lui-même est très attrayant : la couverture est douce et les pages sont aérées et très agréables à lire. D’autant plus que sont clairsemées des illustrations. Les chapitres, d’une cinquantaine de page chacun, comportent un petit alexandrin au départ. Il y aurait eu moyen, à mon humble avis, de les découper car, au sein d’un même chapitre, on alterne de point de vue. Ces changements sont marqués par des espacements et ceci permet de faire une pause (pour les gens qui, comme moi, n’aiment pas s’arrêter au milieu des chapitres).
Le tout fait que le livre est très aéré et très agréable à lire.

Nous découvrons donc le personnage principal : Ciwen, un héros peu commode auquel j’ai eu du mal à m’attacher. Aux premiers abords : bougon, rustre, du genre Je-fonce-dans-le-tas-je-tue-tout-le-monde-et-je-réfléchis-après… Forcément, pas la meilleure des premières impressions. Je vous rassure, il s’améliore. Cynique, d’un tempérament explosif, j’ai finis par m’attacher à ce personnage, à son histoire, à ses capacités, à ses mésaventures. A la fin de ce livre, je ne sais trop si Ciwen est véritablement ce qu’on appelle un « anti-héros » ou un héros. A l’instar des autres personnages secondaires qui ponctuent l’histoire, il y a peu de manichéisme dans cette histoire, ce qui ne la rend que mieux ! Ce que je retiens, c’est que Ciwen est le genre de personnage principal que je ne croise pas souvent au détour de mes lectures (mais je lis peu de Dark Fantasy aussi, il est vrai.)

J’ai mis un peu de temps à rentrer dans le livre. Un prologue abstrait et un premier chapitre assez laborieux : long, trop de détails à mon goût et avec beaucoup de rallonge. Ma première impression a donc été un style d’écriture assez lourd. Comme je le disais ci-dessus, j’y ai trouvé beaucoup de rallonges qui cassent le rythme et alourdissent les scènes. S’il y a des dialogues, ils sont bien moins nombreux que dans d’autres livres, Ciwen n’étant pas le personnage le plus causant. Un choix qui rend un récit plus long à lire (pas ennuyeux, juste qu’il y a beaucoup de lecture ^^) et nécessite une grande fluidité dans son écriture. D’où, à mon sens, les rallonges qui alourdissent le récit et en pénibilisent particulièrement le début, cassant le rythme. Ceci pourrait en rebuter plus d’un. Et cela serait dommage car j’ai beaucoup apprécié cette lecture, l’ambiance sombre et le monde construit par l’auteur
Vous l’aurez donc compris : pour les lecteurs qui n’aiment pas les descriptions et les pages de narration, ce livre risque de ne pas vous convenir. Attention, je ne dis pas que ce livre manque d’action, loin de là. Celles-ci ponctuent l’histoire et le rythme est assez rapide. L’écriture de l’auteur est travaillée et cela se sent.

Heureusement, je suis parvenue à rentrer dans l’histoire. J’ai été surprise par la quête première, finalement assez facilement et surtout très rapidement atteinte. Le but du livre est ailleurs, mais pour le découvrir, il vous faudra le lire.

L’univers construit par l’auteur a su me captiver. Nous y retrouvons différents peuples, tous très bien construits et avec de petits détails personnalisés de l’auteur. L’intrigue est bien travaillée, attrayante et habilement dirigée.

De ma chronique, peut-être ne ressort-il pas exactement mon ressenti. Je peine en effet à mettre des mots sur celui-ci. L’expérience de cette lecture a été atypique. Comme je le disais un peu plus haut, Ciwen n’est pas un héros comme j’ai l’habitude de croiser. De fait, c’est un peu tout l’univers de l’auteur qui est, pour moi, inhabituel. Les codes sont empruntés à différents styles, le tout est mélangé et donne… quelque-chose de différent. Je ne saurais mettre de mot sur ce ressenti particulier. Je ne m’attendais pas à ça, c’est innovant. Ce premier tome est assez heurtant et nous interroge. Je sais que j’ai apprécié ma lecture mais peut-être ma chronique est-elle écrite trop à chaud pour définir clairement mon ressenti.

En conclusion

Si vous cherchez quelque-chose de différent, ce premier tome pourrait être votre réponse. Loin du traditionnel, la patte personnelle de l’auteur surprend. On y rentre dedans, ou pas. Il est cependant indéniable que malgré, selon moi, les rallonges par moment, l’auteur nous propose un récit travaillé et possède un imaginaire débordant ! Ce livre vaut le détour.

Je remercie l’auteur pour sa confiance et pour cette lecture.

1 commentaire:

  1. C'est vrai que la couverture est très sombre, mais justement elle donne le ton et elle m'attire tout de suite, ce que confirme d'ailleurs ton avis !

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